Craspedacusta Lankester, 1880

Classe : Hydrozoa Ordre : Limnomedusae Famille : Olindiidae
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    observateurs
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    organisme

  • Première observation
    1983

  • Dernière observation
    2017

Informations sur l'espèce

Taille : moins de 25 mm
La Méduse d'eau douce est une espèce de petite taille qui passe souvent inaperçue. Craspedacusta sowerbii peut exister sous différentes formes : le stade polype (individus sessiles asexués) est le plus commun, tandis que les émergences de méduses tentaculaires (forme la plus connue, individus sexés et capables de se déplacer) sont fortuites et imprévisibles. Les polypes ne sont pas tentaculés, par contre la jeune méduse possède huit tentacules de même taille, quatre s’allongent ensuite pour assurer à la méduse un rôle stabilisateur, puis des centaines de nouveaux tentacules apparaissent. Il n’y a pas d’organe récepteur de la lumière (les ocelles) chez les Limnoméduses.
Non renseigné pour le moment
Craspedacusta sowerbii vit en eau douce et évolue dans des milieux aquatiques lentiques (calmes), la plupart du temps des milieux aquatiques artificiels : les bassins, les retenues d'eau, les gravières, les stations d’épuration etc. En milieu naturel, elle s’observe au bord des lacs, dans les bras morts des cours d’eau et dans les canaux. Ces méduses sont thermophiles, elles évoluent dans les eaux de plus de 14,5°C. En dessous de cette température, elles peuvent disparaître rapidement ou se rétracter en boule au fond de l’eau en attendant une remontée des températures. C’est la raison pour laquelle on les remarque plus fréquemment en été, lorsque leur prolifération rend l’eau opaque voire laiteuse suite au réchauffement rapide des eaux, avec une circulation de l’eau chaude favorisée par les zones d’infiltration, et la multiplication rapide des bourgeons médusaires.

Reproduction
Les sexes sont séparés chez les méduses mais les deux sexes coexistent rarement, aussi la reproduction de Craspedacusta sowerbii est le plus souvent asexuée. En Europe, la majorité des stations connues hébergent uniquement des mâles. Les polypes produisent trois types de bourgeons : les uns, produits à température basse à moyenne, restent attachés au polype parent et forment une petite colonie partageant une cavité gastrique ; les fustules, non ciliées, qui se détachent et se dispersent en nageant afin d’établir une nouvelle colonie et d’assurer une dissémination active ; et les bourgeons médusaires qui donnent de minuscules méduses. La métagenèse, cette alternance de générations entre les polypes fixés et les méduses vagiles, est principalement gouvernée par la température de l’eau et la présence de nourriture, la formation du stade méduse se produisant à partir d’une température de 25°C. Lors de la reproduction sexuée, les œufs produits vont éclore et donner des polypes qui se fixeront au fond de l’eau.


Régime alimentaire
Craspedacusta sowerbii est un superprédateur qui se nourrit de zooplancton, principalement des Crustacés, des Copépodes, des larves nauplius et des Rotifères. Souvent, la méduse tue ses proies mais ne les mangent pas (cas de beaucoup de Crustacés et Cladocères, des alevins).


Réseau trophique
L’impact de celles-ci sur la chaîne alimentaire est discuté mais semble faible du fait qu’elle apparaisse sporadiquement. Seule l’Ecrevisse américaine mange cette espèce, lorsque les individus sont posés sur le fond.
Craspedacusta sowerbii se rencontre sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. Cette espèce a été étudiée dans les années 1950 à la Station aquicole Grimaldi (Saint-Jean-de-Losne, en Côte-d’Or) ; depuis lors, très peu de données attestent de sa présence dans le département.
Relation avec l'Homme
D’origine chinoise et découverte en 1880 en Angleterre, Craspedacusta sowerbii est signalée en France pour la première fois à Lyon en 1891. Elle a su conquérir des territoires grâce aux oiseaux, aux introductions de plantes et de poissons et aux travaux réalisés sur ses milieux aquatiques : tous ont servi de vecteurs de dissémination pour les polypes enkystés (sortes de propagules capables de survivre à la dessiccation). Le réchauffement global et les étiages estivaux de plus en plus marqués, conjugués à la progression des activités aquatiques, favorisent la métagenèse et donc l’espèce. Sa distribution semble aujourd’hui s’étendre et fait de cette méduse non dangereuse pour l’Homme une espèce envahissante.
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