Informations sur l'espèce

Longueur : 10-15 cm
La coquille est absente chez cette espèce, qui est la plus grande du genre Arion, certains auteurs différencient des sous-espèces selon les caractères anatomiques. La coloration du corps est variable, il existe des formes noires (communes principalement au Nord et en montagne), brune, grisâtre et rouge brique. La marge du pied souvent teinté de rouge, le manteau est chagriné. L'orifice respiratoire est situé en avant du milieu du manteau, à droite.
Non renseigné pour le moment
La Grande loche est ubiquiste, vous pouvez la rencontrer dans tous les types de milieux : dans nos jardins et cultures, dans les prairies, les landes, les bois, sur tout type de terrain. Elle dépasse 2 000 mètres en montagne.

Reproduction
La grande majorité des espèces de Gastéropodes terrestres sont hermaphrodites, c’est-à-dire que chaque individu dispose des deux modalités sexuelles ; l’auto fécondation est donc possible même si la fécondation croisée reste cependant la règle générale, favorisant le maintien d’une variabilité génétique favorable à l’adaptabilité de l’espèce. Toutefois, chez les Prosobranches (chez nous quelques espèces seulement : Pomatias, Cochostoma sp. pl., Acicula, Platyla), d’ailleurs plus affines des groupes d’escargots marins, les sexes sont séparés. L'accouplement est ordinairement précédé d'une parade variable selon les espèces mais au cours de laquelle, souvent, les deux partenaires se tournent autour, s'enlacent, se dressent verticalement, secrètent du mucus. A côté de leur tête, un dard sort lors des ébats et se plante entre la tête et la coquille du partenaire, l'accouplement peut alors débuter. Les escargots, hermaphrodites (à la fois mâle et femelle), échangent leur sperme, les spermatozoïdes sont ensuite stockés dans un petit sac appelé spermathèque et féconderont plus tard les ovules, parfois un an après : on dit qu'il y a fécondation croisée. L'accouplement dans sa totalité peut durer plusieurs heures. La ponte survient généralement 15-20 jours après l'accouplement, la durée avant l’éclosion varie en fonction de la température. Les œufs minuscules sont déposés en petits groupes dans un trou creusé au sol ou dans les fissures de bois. Bien des aspects de la reproduction restent cependant à découvrir ou à mieux élucider chez les plus petites espèces, lesquelles sont pourtant et de loin les plus nombreuses !


Régime alimentaire
En grande majorité les Gastéropodes sont végétariens ; toutefois quelques espèces sont omnivores ou même carnassières, c’est notamment le cas des Oxychilus. Les catégories de végétaux exploités dépendent bien entendu des espèces et des environnements végétaux préférentiels dans lesquels ils évoluent. Suivant les cas, ce sont soit des végétaux vivants soit des débris végétaux qui sont préférés. Chez les petites espèces, notamment rupicoles, les lichens font souvent les frais du menu. Les Escargots et Limaces s’alimentent en râpant la nourriture avec leur ‘radula’, langue dentée râpeuse bien adaptée à ces régimes alimentaires. De manière générale, les détails du régime alimentaire (comme bien d’autres aspects biologiques et écologiques) restent encore fort mal connus chez la plupart des petites espèces. La Limace léopard peut également se montrer carnivore et dévorer d'autres limaces.


Réseau trophique
Les Gastéropodes jouent un rôle important dans les écosystèmes en servant de nourriture à de nombreux animaux. Les limaces sont consommées par des larves et adultes d'insectes, dont le Ver luisant (Lampyris noctiluca) qui liquéfie leurs tissus avec les sucs digestifs, et sont au menu des vertébrés : beaucoup d'oiseaux (dont les rapaces nocturnes), de mammifères (Hérisson, Renard, Blaireau etc.), des reptiles et amphibiens.
Cette espèce est principalement présente à l'Ouest et au Centre de l'Europe. En France, on la rencontre au Sud-Ouest du Massif Central et à l'Est du pays, on peut l'observer en Bourgogne.
Relation avec l'Homme
La Grande loche pose souvent problèmes dans les jardins et potagers et est souvent une des bêtes noires du jardinier, ce qui le rend victime des produits anti-limaces épandus sur les sites. Bien que sensible aux variations des conditions environnementales et aux dégradations et pollutions de son habitat, l'espèce ne bénéficie cependant pas de mesures de protection particulières.
Non renseigné pour le moment
Arion ater rufus (Linnaeus, 1758) | Arion empiricorum A. Férussac, 1819 | Arion nigra | Limax rufus Linnaeus, 1758

Observations mensuelles