Informations sur l'espèce

Longueur : 10-20 cm
Chez les Limacidés, la coquille est réduite à une petite plaque calcaire interne, invisible mais asymétrique. La Grande limace a un corps gris cendré avec, de chaque côté et chez les adultes, deux bandes longitudinales plus foncées, les jeunes sont brun pâle. Une carène est visible sur le dessus, sur les deux tiers du corps, derrière le manteau. Celui-ci est généralement noir, la sole (aplatissement du pied) est formée d'une bande blanchâtre au milieu entourée de bords gris à noirs. Les tentacules sont eux aussi tachés de noir. L'orifice respiratoire est situé en arrière du milieu du manteau, à droite.
Non renseigné pour le moment
La Grande limace vit dans les bois et souvent sous les troncs d'arbres.

Reproduction
La grande majorité des espèces de Gastéropodes terrestres sont hermaphrodites, c’est-à-dire que chaque individu dispose des deux modalités sexuelles ; l’auto fécondation est donc possible même si la fécondation croisée reste cependant la règle générale, favorisant le maintien d’une variabilité génétique favorable à l’adaptabilité de l’espèce. Toutefois, chez les Prosobranches (chez nous quelques espèces seulement : Pomatias, Cochostoma sp. pl., Acicula, Platyla), d’ailleurs plus affines des groupes d’escargots marins, les sexes sont séparés. L'accouplement est ordinairement précédé d'une parade variable selon les espèces mais au cours de laquelle, souvent, les deux partenaires se tournent autour, s'enlacent, se dressent verticalement, secrètent du mucus. A côté de leur tête, un dard sort lors des ébats et se plante entre la tête et la coquille du partenaire, l'accouplement peut alors débuter. Les escargots, hermaphrodites (à la fois mâle et femelle), échangent leur sperme, les spermatozoïdes sont ensuite stockés dans un petit sac appelé spermathèque et féconderont plus tard les ovules, parfois un an après : on dit qu'il y a fécondation croisée. L'accouplement dans sa totalité peut durer plusieurs heures. La ponte survient généralement 15-20 jours après l'accouplement, la durée avant l’éclosion varie en fonction de la température. Les œufs minuscules sont déposés en petits groupes dans un trou creusé au sol ou dans les fissures de bois. Bien des aspects de la reproduction restent cependant à découvrir ou à mieux élucider chez les plus petites espèces, lesquelles sont pourtant et de loin les plus nombreuses !


Régime alimentaire
En grande majorité les Gastéropodes sont végétariens ; toutefois quelques espèces sont omnivores ou même carnassières, c’est notamment le cas des Oxychilus. Les catégories de végétaux exploités dépendent bien entendu des espèces et des environnements végétaux préférentiels dans lesquels ils évoluent. Suivant les cas, ce sont soit des végétaux vivants soit des débris végétaux qui sont préférés. Chez les petites espèces, notamment rupicoles, les lichens font souvent les frais du menu. Les Escargots et Limaces s’alimentent en râpant la nourriture avec leur ‘radula’, langue dentée râpeuse bien adaptée à ces régimes alimentaires. De manière générale, les détails du régime alimentaire (comme bien d’autres aspects biologiques et écologiques) restent encore fort mal connus chez la plupart des petites espèces. La Limace léopard peut également se montrer carnivore et dévorer d'autres limaces.


Réseau trophique
Les Gastéropodes jouent un rôle important dans les écosystèmes en servant de nourriture à de nombreux animaux. Les limaces sont consommées par des larves et adultes d'insectes, dont le Ver luisant (Lampyris noctiluca) qui liquéfie leurs tissus avec les sucs digestifs, et sont au menu des vertébrés : beaucoup d'oiseaux (dont les rapaces nocturnes), de mammifères (Hérisson, Renard, Blaireau etc.), des reptiles et amphibiens.
Moins commune que la Limace léopard, elle a une répartition plus large en Europe mais aussi plus localisée. La Grande limace a été observée en Bourgogne.
Relation avec l'Homme
Sensible aux variations des conditions environnementales et aux dégradations et pollutions de son habitat, davantage que la Limace léopard, cette espèce ne bénéficie cependant pas de mesures de protection particulières.
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Limax alpinus A. Férussac, 1821 | Limax nubigenus Bourguignat, 1861 | Limax zilchi Grossu & Lupu, 1960

Observations mensuelles