Informations sur l'espèce

Longueur du corps : 50-60 mm
Longueur des ailes postérieuresComme pour tous les gomphes, les yeux, verts chez cette espèce, sont nettement séparés et l’ensemble du corps présente une coloration de fond jaune-vert avec des motifs noirs régulièrement répartis. Chez l’adulte le thorax est d’un vert intense très lumineux marqué de fines lignes noires. Pour une identification certaine, notamment sur photo, il est nécessaire de pouvoir examiner avec attention, chez le mâle, les appendices anaux épaissis de couleur jaune, et chez la femelle, la présence de deux proéminences (« petites cornes ») sur l’occiput. Sa larve au dernier stade et son exuvie sont très semblables à celles du Gomphe à pinces avec lequel il cohabite.
Non renseigné pour le moment
Cette espèce vit principalement dans les eaux courantes des grands cours d’eau à fond sablonneux ou graveleux. La présence de secteurs plus calmes (bras secondaires, boires), de zones peu profondes, de ripisylves alternant avec des rives dégagées, constituent autant de facteurs favorables. La vie larvaire se passe dans les sédiments, non colmatés, de sable ou de graviers de petit calibre. Des récoltes d’exuvies sur les bords de Loire ont montré que le Gomphe serpentin cohabite avec d’autres espèces de la même famille : Gomphe vulgaire, Gomphe similaire, Gomphe à pattes jaune, Gomphe à pinces. Des inventaires menés sur la Réserve du Val de Loire ont révélé que c’est le gomphidé le plus abondant, aussi bien sur le chenal principal que sur les bras secondaires. A l’instar des autres espèces de la famille des gomphidés, l’adulte aime à se poser sur une pierre ou un embâcle émergent de l’eau et sur la végétation rivulaire si elle est bien ensoleillée, mais il est aussi très prompt à s’envoler d’un vol rapide à l’approche d’un intrus.

Reproduction
Espèce emblématique de la Loire et de l’Allier en Bourgogne, le Gomphe serpentin est la seule espèce du genre dans la famille des Gomphidés. L’adulte est d’approche difficile compte tenu de sa vivacité.


Régime alimentaire
La larve se nourrit de proies plus ou moins petites (selon le stade de développement) qu’elle chasse à l’affut à moitié enfouie dans les sédiments où elle vit : rotifères, insectes aquatiques au stade larvaire (diptères, éphémères, névroptères…), crustacés (gammares, aselles), voire jeunes alevins. Les adultes chassent en vol différentes sortes d’insectes volants de taille variable : diptères (majoritairement), éphémères, trichoptères, lépidoptères, voire autres espèces d’odonates plus petites (zygoptères). Ces proies sont le plus souvent dévorées en vol.


Réseau trophique
Différentes espèces de poissons (perche, sandre, goujon,…) consomment les œufs qui viennent d’être pondus ainsi que des larves. Plusieurs espèces d’oiseaux tels que Martin-pêcheur, Bergeronnette des ruisseaux, peuvent se nourrir des larves aux derniers stades, mais aussi des individus émergents. De même, quelques arthropodes (araignées, fourmis) sont potentiellement des prédateurs de ce gomphe lors des émergences. Malgré leur vivacité, les imagos sont parfois la proie du Guêpier d’Europe et du Faucon hobereau.
On trouve cette espèce de l’Europe occidentale et septentrionale jusqu’à l’Oural, mais elle se raréfie en Europe centrale. En France, sa localisation est limitée, pour l’essentiel de la population, à la vallée de la Loire où elle atteint des densités encore relativement importantes. Un autre noyau subsiste en Alsace. En Bourgogne, outre les vals de Loire et d’Allier où sa présence est régulière, l’espèce a été observée ponctuellement dans le Morvan (58) et au bord du Doubs (71).
Non renseigné pour le moment
Gomphus serpentinus Rambur, 1842 | Libellula cecilia Fourcroy, 1785 | Onychogomphus cecilia (Charpentier, 1840) | Ophiogomphus serpentinus Charpentier, 1825

Observations mensuelles